Les deux différents types de sage
En français, nous distinguons généralement entre deux sens différents : 1) sage comme un enfant, c’est à dire docile, modéré, calme et discipliné.
Et 2) sage dans le sens, juste en ce qui concerne la compréhension et le jugement des choses (lat. pop. sabius = "savant"), généralement réservé à des personnes ayant une certaine expérience de vie.
S’il y a des points en commun (modération, calme), il y a aussi des différences importantes, pourquoi il serait éventuellement convenable d’employer des mots différents pour ces deux sens, comme on le fait dans d’autres langues :
sage 2 (personne expérimentée) donnerait wise en anglais et weise en allemand, à l’origine, aussi signifiant "savant".
sage 1 (enfant) donnerait good en anglais et brav en allemand.
Ce dernier, brav peut nous paraître presque paradoxal car, en effet, son origine étymologique est du latin vulgaire brabus (possiblement barbarus du latin classique) et signifie "sauvage, non cultivé", mais donc aussi "naturel, courageux". Peut-être que le personnage de William Wallace dans le film Braveheart de Mel Gibson serait une bonne illustration, comment ces deux qualités apparemment opposées peuvent être conciliées, entre autre dans le domaine de l’amour.
Si pour sage 1, ce comportement « raisonné /modéré /brave » était dû à une certaine ignorance/ naïveté /innocence, ce serait le contraire pour sage 2 : Le Trésor de la Langue Française (TLF) cite p.ex. Montaigne, qui décrit une personne sage comme « celui qui, par un art de vivre, se met à l'abri de ce qui tourmente les autres hommes » (1580). A un autre endroit le TLF propose la définition de sage « Dont la conduite ou le comportement est plein de modération; qui est éloigné de tout excès, exempt de passion »
Or, si une personne sage « se met à l’abri de ce qui tourmente les autres hommes » en adoptant un comportement « éloigné de tout excès, exempt de passion », on peut donc conclure que ce sont les excès et la passion qui tourment les hommes.
A l’inverse d’un enfant sage (ignorant et inconscient), qui se comporte bien car il n’a pas (encore) conscientisé tous ses désirs, ses passions (et les possibilités de les assouvir !), un sage expérimenté (savant) aurait donc pleinement conscience non seulement de ses désirs mais aussi des écarts et excès possibles /nécessaires pour arriver à leurs assouvissement. Il s’en abstiendrait par un choix résolu car il aurait a aussi pleinement conscience des conséquences, c’est à dire le tourment /la souffrance.
Amour ou passion
Les définitions pour amour sont encore bien plus nombreuses que pour sage (sans compter celles pour love, Liebe, amor, любовь etc.).
Très souvent, on peut y trouver une référence à la passion :
1) « L'amour considéré comme lien passionnel entre deux personnes. » (environ la 14e proposition dans le TLF)
2) « Inclination envers une personne, le plus souvent à caractère passionnel, fondée sur l'instinct sexuel, mais entraînant des comportements variés. » (2e proposition dans Le Robert)
3) « Inclination d'une personne pour une autre, de caractère passionnel et/ou sexuel. » (4e proposition dans Le Larousse)
Prenant en compte les réflexions de la première partie, concernant le concept du mot sage, nous pourrions conclure qu’un amour passionnel n’est peut être aperçu comme sage, surtout si nous regardons de plus près les définitions de passion :
La passion est définie comme « irraisonnée », « subie » et « douloureuse ».
« Chez Aristote, celle des dix catégories (gr. pathos) qui désigne l'accident consistant à subir une action. » (TLF)
« Affectivité violente, qui nuit au jugement. » (Robert)
« État affectif et intellectuel assez puissant pour dominer la vie mentale. » (Robert)
« État affectif intense et irraisonné qui domine quelqu'un » (Larousse)
« Mouvement affectif très vif qui s'empare de quelqu'un en lui faisant prendre parti violemment pour ou contre quelque chose, quelqu'un » (Larousse)
« Tendance d'origine affective caractérisée par son intensité et par l'intérêt exclusif et impérieux porté à un seul objet entraînant la diminution ou la perte du sens moral, de l'esprit critique et pouvant provoquer une rupture de l'équilibre psychique. » (TLF)
« Ce qui est subi, supporté de très pénible; grande souffrance [...], tourment. » (TLF)
Pourrait-on avancer qu’il y ait un risque que la passion, dans sa forme aiguë, emmène à la luxure (dans le sens large du terme) ?
En tout cas, pouvons-nous constater la passion n’est pas sage ?
La passion exprime un besoin d’amour
Or, la passion a sa raison d’être. En tout cas, on peut éventuellement en identifier une cause : Quand Flaubert fait cogiter le personnage Rodolphe au sujet d’Emma Bovary
Pauvre petite femme ! Ça bâille après l’amour, comme une carpe après l’eau sur une table de cuisine. Avec trois mots de galanterie, cela vous adorerait ; j’en suis sûr ! ce serait tendre ! charmant !… Oui, mais comment s’en débarrasser ensuite ?,
nous nous voyons confronter au concept de l’amour passionnel. Également, nous rencontrons le verbe adorer, lui aussi, souvent utilisés en relation avec amour /aimer. A côté de
A.−[...]. Rendre un culte à Dieu, à une divinité, à un symbole divin,
nous trouvons
C.− Aimer d'une affection ou d'un amour passionnés
dans le TLF.
Gerald Hüther, un chercheur allemand dans le domaine des neurosciences, témoigne d’une observation qui peut nous donner une idée de l’état d’Emma Bovary et comment distinguer "aimer" simplement et, "aimer passionnellement" ou encore "adorer". Il constate qu’il y deux catégories de personnes :
1) celles qui sont en capacité de donner de l’amour
2) celles qui ont besoin d’amour
En réalité, nous pouvons probablement nous mettre d’accord que toute personne se caractérise un peu par les deux. Néanmoins, nous pouvons aussi supposer la qualité 1) vaut plus pour certains et la qualité 2) plus pour d’autres. Selon les résultats de la recherche psychologique, ceux qui ont reçu relativement beaucoup d’amour /d’affection /de reconnaissance (dans leur enfance !?), seraient plus en capacité de s’aimer soi-mêmes et par conséquent aussi les autres.
D’une façon perspicace, Rodolphe a identifié Emma Bovary comme une personne en manque d’amour /manque de reconnaissance. L’emploi du verbe "adorer" est bien plus juste que celui d’ "aimer" le serait. Selon la thèse d’Hüther, Emma a visiblement plus besoin de recevoir de l’amour qu’elle peut en donner. Elle adore Rodolphe, de qui elle espère être aimée, reconnue, soutenue, encouragée etc. Cependant, Rodolphe, relativement lucide /savant mais pas sage pour autant, lui non plus, n’est pas en capacité de donner /partager de l’amour. Apparemment, il n’en a pas (assez) pour lui-même.
(Ne vois-tu pas que) Je t’aime. (Donc, aime moi en retour !)
Si nous nous voulions définir "aimer quelqu’un" comme "donner de l’amour à quelqu’un" c’est à dire, "prendre soin de, veiller sur ou encore soutenir quelqu’un à s’épanouir", nous devrions reconnaître que, bien souvent, nous employons ce mot dans le sens inverse : "vouloir être aimé par ce quelqu’un".
Ainsi, l’affirmation « Je t’aime. », qui signifierait, « Je prends soin de toi, je te soutiens, je veille sur toi, je t’aide à t’épanouir » (et qui, si on faisait tout cela, n’aurait pas besoin d’être verbalisé), exprime en réalité le désir « Je te veux. » et donc l’appel (implicite) « Aime moi (en retour) ! » (« Prends soin de moi. » etc.).1
Dans son poème « Elle était folle », par exemple, Charles Bukowski décrit une femme adorable /vénérable.
Tu
l'aimais, n'est-ce pas ?"
Il
soupira :
"Comment
puis-je vous répondre ? Elle était folle."
Il passa la main dans ses cheveux.
"Mon
Dieu, elle était folle. Chaque jour, elle était une femme
différente
Tantôt entreprenante,
tantôt maladroite.
Tantôt exubérante,
tantôt timide. Pas sûre d'elle-même et déterminée.
Douce
et arrogante.
Elle
était un millier de femmes, mais son parfum était toujours le
même.
Indubitablement.
C'était
ma seule certitude.
Elle
me souriait, elle savait qu'elle pouvait me tromper avec ce
sourire.
Quand
elle souriait, je ne comprenais plus rien,
Je
ne pouvais plus parler ni penser.
Rien,
rien du tout.
Il
n'y avait plus qu'elle tout d'un coup.
Elle
était folle, vraiment folle.
Parfois,
elle pleurait.
On
dit que dans ces cas-là, les femmes veulent juste une
étreinte,
Elle,
non.
Elle
devenait nerveuse.
Je
ne sais pas où elle est en ce moment, mais je parie qu'elle est
encore à la recherche de rêves
Elle
était folle, vraiment folle.
Mais
je l'ai tellement aimée.
Ayant conclu avec cette dernière affirmation, il n’a pourtant aucunement mentionné, dans quel sens, il l’a soutenue, il a pris soin d’elle, il lui a donné de l’amour. Si, pour le moins, cet hommage révélateur est en lui-même un signe important de reconnaissance, d’affection et donc d’amour, la femme jadis vénérée ne plus présente pour le recevoir.
Donner de l’amour, sans attente de retour, donc un amour désintéressé pourrait avoir comme but l’épanouissement de l’autre, l’autonomie de l’autre, son indépendance affective par un développement d’amour propre et donc, éventuellement son départ. Si nous sommes nous-mêmes passionnément dépendant de l’autre pour comblé nos besoins, nous ne pouvons pas vouloir son autonomie, nous serions plutôt tentés d’entretenir cette dépendance affective réciproque.
L’amour comme activité
Il existe un passage sur l’amour dans Les Histoires de M. Keuner de Bertolt Brecht qui paraît paradoxal au premier vu mais qui se révèle sensé en regardant de plus près :
« Que faites-vous », demanda-t-on à Monsieur K., « que faites-vous quand vous aimez quelqu’un ? » « J’ébauche un portrait de lui », répondit Monsieur K., « et je prends soin qu’il lui ressemble. » « Qui ? Le portrait ? », demanda son interlocuteur. « Non ! », dit Monsieur K., « ce quelqu’un. »
Il voudrait alors que la personne ressemble à l’image qu’il se fait d’elle ? Il n’aimerait donc pas la personne elle-même mais seulement cette image, très probablement idéalisée ?
Si nous pouvons effectivement dire qu’ "adorer ou vénérer la personne", non, cela il ne le fait pas (parce que visiblement, il trouve des choses à développer), nous pouvons supposer qu’aimer, au moins chez Brecht, est autre chose : Premièrement, nous comprenons que le fait d’aimer exige de l’action : « Que faites-vous […] ? ». Contrairement à la passion /l’amour passionnel, il s’agit alors d’une activité et non pas d’une émotion (subie).
Ensuite, nous comprenons que M. Keuner aspire pour l’autre qu’il se rapproche d’un portrait (idéalisé). Nous pouvons cerner cette ambition comme celle d’un maître vis à vis de son disciple (ou encore celle d’un père /parent vis à vis de son enfant.2) : Le maître voit dans le disciple le potentiel à développer. Il est aussi exigeant avec celui-ci qu’il l’est avec lui-même. Il voudrait qu’il évolue, qu’il se déploie, qu’il s’accomplisse jusqu’à l’épanouissement.
Donc, au lieu d’aspirer seulement à devenir la meilleure version de soi-même, M. Keuner, en ayant la même ambition pour l’autre, réalise à sa façon, le concept de l’amour du prochain, tel que proclamé par Jesus : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même. »
L’amour désintéressé
Voulant vivre ce précepte, il faut pourtant s’avouer qu’il ne fasse sens que si nous sommes véritablement en capacité de nous aimer nous-mêmes. Un proverbe Massaï explicite cela avec une franchise qui pourrait presque paraître choquante voire immorale dans notre société : « Je t’aime, mais pas plus que moi-même. »
Il y a un risque de trop prôner l’idéal de l’altruisme, c’est à dire, l’amour (désintéressé) du prochain comme sage et d’établir ainsi une valeur morale culpabilisant. Très souvent, nous sommes alors tentés d’exiger très tôt de nos enfants de faire attention aux autres, alors que leurs propres besoins et leurs capacités psychologiques, relèvent encore d’un égoïsme naturel et sain à ce stade de leur développement. Pou néanmoins arriver à nos fins de créer un enfant sage, nous avons tendance à nous servir d’une éducation de dressage, comme le décrit pertinemment Rousseau dans Émile :
La nature veut que les enfants soient enfants avant que d'être hommes. Si nous voulons pervertir cet ordre, nous produirons des fruits précoces, qui n'auront ni maturité ni saveur, et ne tarderont pas à se corrompre ; nous aurons de jeunes docteurs et de vieux enfants. L'enfance a des manières de voir, de penser, de sentir, qui lui sont propres ; rien n'est moins sensé que d'y vouloir substituer les nôtres ; et j'aimerais autant exiger qu'un enfant eût cinq pieds de haut, que du jugement à dix ans.[…]
En essayant de persuader à vos élèves le devoir de l'obéissance, vous joignez à cette prétendue persuasion la force et les menaces, ou, qui pis est, la flatterie et les promesses. Ainsi donc, amorcés par l'intérêt ou contraints par la force, ils font semblant d'être convaincus par la raison.
Ainsi, dans un temps ou l’affirmation d’une précocité chez un enfant est devenue une décoration (surtout pour les parents), nous les formatons par des stimulants positifs et négatifs pour obtenir des individus "bien élevés", se comportant sagement. N’ayant pas eu le temps et l’amour (!) nécessaire pour passer d’un égoïsme naturel et sensé à un altruisme volontaire, constamment confrontés au reproche de ne pas être à la hauteur des exigences morales d’être bien sage, aimant les autres, les enfants mettent fort en doute d’être aimables eux-mêmes (y inclus les enfants que nous étions nous-mêmes).
Barbara Pravi, dans sa chanson Voilà ! s’exprime d’une façon lucide et sincère : « J'veux qu'on m'aime parce que moi je sais pas bien aimer mes contours. » Elle a besoin d’amour pour développer davantage son amour propre. Seulement quand nous sommes comblés d’amour nous-mêmes, nous devenons capables de le partager.
Si donc, au départ, nous avions pu avoir l’impression que c’est l’altruisme /l’amour désintéressé, qui est sage, nous devrions reconnaître qu’il ne peut l’être avant l’heure. Si quelqu’un qui a besoin d’amour (car il est en manque, car il n’a pas pu développer son amour propre) se force à soutenir l’autre au détriment de soi-même, cela cause tourment et souffrance. Il serait plus sage alors de reconnaître sensiblement le besoin de recevoir de l’amour et de l’exprimer sincèrement et de le demander humblement.
L’amour par la gratitude
Dans ce sens, la passion /l’amour passionnel, ne serait-ce juste le besoin profond d’être aimé, d’être reconnu, d’être apprécié ? Par quelqu’un que nous adorons /admirons !? Donc par quelqu’un qui nous estimons capable de nous aimer réellement, c’est à dire de prendre soin de nous, de veiller sur nous, de nous soutenir, de nous accompagner à un stade supérieur de notre développement ?
Il y a des relations d’amour que nous pouvons accepter comme déséquilibrées, comme par exemple celles entre parents et enfants. Une partie donne plus d’amour, l’autre en reçoit plus.
Or, dans une relation amoureuse entre adultes, on aspire généralement à un équilibre, un certaine "justice". Si, en réalité, nous rencontrons quand même des rôles d’archétype maternel ou paternel dans des relations de couple, nous voudrions qu’il y ait une certaine réciprocité, du "donnant-donnant".
Malgré cela, nous pouvons parfois entendre l’idée « Il y en a toujours un qui aime plus que l’autre. », apparemment récemment exprimée par Catherine Deneuve, qui l’aurait précédée d’un « Aimer, c’est souffrir. »
Comment pourrait-on "mesurer" l’amour pour s’assurer qu’il y ait l’équilibre juste ? Et même si on le pouvait, ne serait-ce pas inévitable qu’il y ait toujours un (léger) déséquilibre, tout comme deux personnes ne peuvent avoir exactement la même taille, le même poids, la même force, les mêmes capacités intellectuelles etc. ?
Il serait sage alors, de ne pas se soucier de l’équilibre parfait et d’accepter éventuellement d’être la partie qui donne plus, si l’on en est capable. Nous pouvons d’ailleurs remarquer que la simple expression de reconnaissance et de gratitude (du côté "recevant") est une expression très importante d’amour. Cependant, pour en être capable, il faut d’abord être reconnaissant, dans le sens propre du terme : cerner, comprendre, reconnaître, conscientiser que nous sommes aimés. Non pas adorés ou vénérés mais aimés, malgré nos imperfections. Et cela exige, entre autre, une certaine lucidité, une certaine humilité et donc un certaine sagesse.
Apprendre à nager
Pour conclure, nous pouvons revoir les arguments pourquoi l’amour serait sage : Nous vivons dans un monde où la souffrance est omniprésente et nous cherchons chacun et chacune constamment le bonheur. Visiblement, il est bénéfique, par moment, d’être soutenu par quelqu’un, mais quelqu’un qui en est capable : Quand une personne est en train de se noyer, elle s’accroche à toute autre personne s’approchant d’elle, même si cette autre personne est en train de se noyer elle aussi. Tous les deux aurons l’impression d’avoir trouver leur sauveur et ils se tirons réciproquement passionnément vers le fond.
L’amour serait alors au contraire d’avoir appris à nager (par quelqu’un qui nous aimait) et de l’enseigner sereinement à quelqu’un en détresse. Celui-ci, par la suite, n’aurait plus besoin de s’accrocher à nous mais serait 1) autonome et 2) capable de transmettre la compétence de nager à son tour.
Et l’amour fidèle ?
Quand nous avons appris de l’autre comment bien nager, la passion pour lui /elle peut s’effacer. Nous sommes autonomes. Nous avons l’impression d’avoir appris tout ce que l’autre peut nous offrir et d’avoir fait le tour. Ce qui reste en l’autre, aurions-nous l’impression que cela nous tire vers la bas ? Que cela nous freine ? Que l’autre a encore besoin d’apprendre mais ne sait pas être reconnaissant pour ce que nous avons à lui à offrir ? Et peut-être que quelqu’un d’autre serait plus apte à l’accompagner sur le tronçon de chemin suivant ? Et nous aussi, nous avons envie d’enseigner à quelqu’un d’autre à nager, tout ce que nous avons appris. Nous voudrions que quelqu’un nous estimes pour ce que nous avons à lui offrir.
Si, à un moment donné, nous pouvons croire que nous avons tout échangé, il faut cependant avoir conscience, qu’il y a encore une grande partie en nous-mêmes et en l’autre que nous avons pas encore découverte, que l’autre lui-même n’a pas encore découverte. Pour s’élever davantage, un travail persistant sur soi est nécessaire. Un échange avec l’autre pour un retour bienveillant est bénéfique.
L’amour amical
Exempt de passion, l’amour amical est la réalisation de l’amour sage.
1Dans le langage quotidien, nous utilisons souvent cette méthode d’affirmation de faits (relativement) évidents pour exprimer un appel implicite, comme par exemple : « Il fait froid. » (donc : « Ferme la porte ! »), « C’est le bazar. » (donc : « Range ! »), « J’ai cuisiné. » (donc : « C’est à toi de faire la vaisselle. »)
2Voir le concept de "l’amour paternel", qui aspire à une ascension de l’aimé (vs. "l’amour maternel", qui est un amour inconditionnel) chez Erich Fromm, L’art d’aimer.
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