Donnerstag, 20. Dezember 2007

MC Diem - analyse sociolinguistique...

L’analyse sociolinguistique des textes de rap de
MC Diem 94



Table des matières_________________________________page 1
Introduction__________________________________ 2
I. Situation ‘extralinguistique’_____________________________ 2
I.1. Histoire et définition du rap_________________________________________ 2
I.2. Le cas représentatif d’une exception____________________________________ 4
II. L’analyse du corpus_______________________________________5
II.1. Des mots d’origine anglaise______________________________________5
II.1.1. Du slang devenu argot________________________________________5
II.1.2. Des anglicismes dans la langue courante____________________________________7
II.1.3. Du vrai anglais______________________________________7
II.2. Quelques pistes_______________________________________8
Conclusion___________________________________9
Bibliographie_______________________________10
Annexe____________________________________i-vi


Introduction

La sociolinguistique a comme objectif d’expliquer les variations entre les productions de communication. Comme on s’intéresse à tout ce qui peut contribuer à éclairer ce sujet, on s’est beaucoup investi ces dernières années sur le phénomène du "Hip Hop". Ce dernier est fondamentalement influencé par le langage urbain et a lui-même une grande influence sur le langage et sur la culture.
D’origine américaine, le Hip Hop s’est installé en France dès les années 90 du siècle dernier et sert aujourd’hui de mode d’expression aux couches opprimées en marge de la société. La sociolinguistique s’intéresse notamment au "rap", le côté parole du mouvement Hip Hop. On peut y trouver plusieurs fonctions du langage, comme par exemple celle de transmettre un message mais aussi celle de se reconnaître entre locuteurs d’un même langage. Issu d’une partie minoritaire de la société, le rap confronte l’artiste à la difficulté particulièrement grande de gérer la tension entre ces deux fonctions. En même temps, c’est justement la solution du conflit entre "parler la langue des siens" et "être compris par les autres" qui rend le travail artistique intéressant.
J’ai choisi un corpus de chansons du rappeur MC Diem 94 comme sujet d’étude car il offre une bonne occasion d’analyser les différents moyens dont l’artiste peut se servir pour arriver à s’exprimer. L’artiste même se retrouve dans une situation qui, d’une façon, le met à part des autres rappeurs, mais d’une autre façon, fait de lui un cas très représentatif d’un locuteur utilisant un langage authentique, bien que travaillé.
Après avoir décrit la situation du rap en général[1] et de MC Diem en particulier, je tenterai une analyse lexicale des mots d’origine anglaise car ils représentent des traces du pays natal du rap et donc des éléments basiques du langage. Mais comme ce n’est pas la seule possibilité d’une exploitation potentiellement riche du corpus, je proposerai, pour finir, quelques pistes d’élargissement du sujet.

I. Situation ‘extralinguistique’

I.1. Histoire et définition du rap
Le rap n’est qu’un facteur parmi d’autres du mouvement Hip Hop. Par ailleurs, cette manifestation d’une sous-culture de jeunes défavorisés, consiste en des expressions corporelles (danse), comportementales (gestes quotidiens, habillement), picturales (graffitis et tags) et musicales (beat et textes). Les deux mots "Hip Hop" sont issus du slang américain et signifient à la base « se défier par la parole, le geste et la peinture » (Bocquet : p. 71). Ainsi ils expriment bien comment ce mouvement a pu se développer comme possibilité primordiale d’échapper à la violence pour arriver à une création artistique : Les individus opprimés d’une partie de la société devaient trouver une manière de régler leurs conflits entre eux, une manière de mieux se comprendre. En même temps ils créaient une possibilité de véhiculer leurs messages d’angoisse, d’attente et d’espoir au reste du monde pour ainsi s’y manifester et faire reconnaître leur identité.
Si le Hip Hop est un courant assez jeune, ses origines apparaissent dès les années 50 dans la musique jamaïcaine ainsi que dans le soul américain. Le "Jive Talk" était une manière de chanter les paroles avec un rythme saccadé et il était inauguré notamment par les Last Poets. Avec l’évolution des technologies apparaissent ensuite des sortes de discothèques mobiles qui permettent de travailler la musique de plusieurs façons. Le musicien maniant ce "sound system" s’appelle D.J. (disc jockey). Un improvisateur, le M.C. (master of ceremony), parle ou chante ("talk over") sur cette musique, c’est cela que l’on appelle "dubbing", l’ancêtre du rap.
Dans les années 70, les jeunes afro-américains du Bronx et de Brooklyn, New York, s’approprient ce mode d’expression et lui donnent son nom significatif : Au sens premier le verbe "to rap" signifie « frapper à coups rapides et secs » et signale ainsi la valeur substitutive du sens métaphorique de nos jours ; contrairement à une expression violente de l’angoisse : le slang américain donnera à "to rap" le sens « bavarder sur un support musical rythmique » (Diakhaté). C’est en 1979 que sort le premier album rap "Rappers Delight" du groupe Sugarhill Gang aux Etats-Unis. Environs dix ans plus tard, le Hip Hop commence à s’établir en Europe et offre ainsi aux jeunes défavorisés des banlieues de la France les mêmes possibilités d’expression et de création qu’à leurs prédécesseurs à New York.
Comme pour tous les autres composants du Hip Hop, pour le rap aussi, on peut constater différentes tendances évoluant après un certain lapse de temps. Tout d’abord, il y a le rap hardcore, mouvement qui se veut authentique et se situe plutôt dans l’underground. Ses membres s’investissent pour une cause sociale et se voient comme le porte parole des couches sociales opprimées. Le rappeur Césaire du groupe sénégalais Daara J voit leur mission ainsi : « être la bouche de ceux qui n’ont point de bouche ». Il y exprime aussi une certaine critique, car lui-même se situe entre le rap hardcore et le rap soft, le rap cool.
Ce rap cool est plus accessible au niveau du langage puisqu’il utilise beaucoup moins d’argot, et quand il l’utilise, il est généralement assez vulgarisé pour être compris par la plupart de la population. Le contenu des textes est plus divers, parfois même très lyrique (Dramé). Étant donné que le public potentiel du rap cool est naturellement plus large que celui du rap hardcore, les groupes cool ont souvent plus de succès commercial. Néanmoins, spécialement aux Etats-Unis, le courant du gangsta rap est très populaire, tout en utilisant énormément de slang.

I.2. Le cas représentatif d’une exception
Le répertoire des chansons françaises[2] de MC Diem est très large et propose plusieurs grades entre les deux extrêmes de la dichotomie représentée par Dramé. Parmi celles contenues dans le corpus choisi, on remarque qu’il y en a avec une concentration de slang et d’argot relativement importante alors que d’autre n’en contiennent pas du tout. Il est intéressant de voir que l’américain est surtout présent dans des textes qui contiennent également beaucoup d’argot tandis que l’allemand se retrouve dans des textes qui contiennent d’autre part un vocabulaire plutôt élevé.
Une création si diverse s’explique par le personnage même de l’artiste. Après avoir vécu les cinq premières années de sa vie en Val-de-Marne (94), Mehdi Langevin déménage avec sa famille à Angers mais garde un lien spirituel avec son lieu de naissance. Malgré des difficultés sociales et familiales, il obtient une maîtrise de Langues et Civilisations Étrangères alors qu’il est obligé d’abandonner le projet d’un DEA à cause de problèmes financiers. Aujourd’hui il enseigne l’allemand au CES dans le département du Maine-et-Loire (49).
MC Diem[3] est alors familier avec des milieux sociaux très différents. Comme il était victime de discrimination et de racisme à plusieurs occasions, il n’est pas surprenant que l’idéal de la tolérance se retrouve dans le fond et la forme de son discours. Contrairement à ce que laisse supposer son prénom, sa famille est d’origine française. Et s’il est, lui-même, attiré par la culture musulmane, son statut de ‘blanc’ l’a souvent exclu dans le milieu des banlieues, le milieu du Hip Hop français[4]. La fonction primaire du rap retrouve donc ici sa plus grande importance : Se manifester, se faire entendre, se forger une identité reconnue par la société dans laquelle on vit.

II. L’analyse du corpus

II.1. Des mots d’origine anglaise

Les termes empruntés d’origine anglaise sont très nombreux dans les textes choisis. On les retrouve surtout dans les deux chansons "Nouvelle Aube Hip-Hopeste" et "C’est pas facile". Ici, ils font partie d’un langage destiné à un public plutôt proche des racines du Hip Hop, originaire des Etats-Unis. Ce sont donc deux chansons du côté rap hardcore du répertoire de MC Diem. On peut constater que des termes anglais sont utilisés très près l’un de l’autre, et dans les mêmes contextes, que des termes argotiques. On y voit alors une tendance à restreindre le cercle du public par la fonction cryptique d’un lexique connu seulement par un nombre limité d’initiés (Guiraud).

II.1.1. Du slang devenu argot

critique social

Dans les textes choisis, on retrouve nettement le caractère dénonciateur qui est à la base du rap hardcore, du rap social puisque l’artiste vise à attaquer le commerce en général (« Pouvoir y mirer des sommes de money money - Pouvoir tirer des femmes de chez honey honey » l. 239-240 ; « Je me bats contre l’arnaque de la money » l. 272 ; « Gommés de cette réalité de la money » l. 276 ), la musique commerciale (« Made in Star-Ac-Pop star », l. 164 ; « star » l. 222) et le rap commercial en particulier (« Look un peu les clips, y’a d’la Bimbo en slip », l. 172 ; « Il leur faut des einss’, des grosses caisses de "Boss Boff" l. 178 ; « rap bizness sans cause» l. 179 ; « gangsta rap de char-clo », l. 185, 189 et « Cash’ j’tatche sans coach » l. 191)[5].
Cette intention est renforcée par une méthode très souvent utilisée dans le Hip Hop : l’attaque verbale contre un autre rappeur qui a généralement beaucoup de succès commercial et se veut lui-même authentique (« Leur textes ne vaut même pas une pièce de 50 cents - Mais dans les chats, on aime les chars de 50 Cent[6] », l. 180-181). De même, l’attaque verbale se sert des termes de violence au sens allégorique : « Et POF c’est le Clash, bouge, j’t’ai brisé en un flash » l. 193, « C’est le KO » l. 225. Cela est également un moyen populaire du rap qui nous rappelle les origines étymologique et idéologique du Hip Hop : « se défier par la parole […] » pour échapper à la violence concrète.
Cependant, il faut remarquer que cette violence concrète même, est explicitement dénoncée dans les textes analysés - également avec des termes anglais : « Trop killent, dealent, jouent aux cow-boys » l. 210 ou « pas killer » l. 218. De même, l’artiste y dénonce le crime et la drogue : « dealent », « cocaïne shit » l. 293 ; « shooté à l’héroïne » l. 294). Cela est rarement le cas chez les chanteurs du gangsta rap et chez eux ce n’est pas non plus évident que les menaces d’homicide aient un sens allégorique : il arrive régulièrement que ces menaces se concrétisent, surtout aux Etats-Unis. Particulièrement la chanson "C’est pas facile" vise cette attitude qui dépasse parfois les limites du défi verbal.

termes techniques

On peut remarquer que l’origine du signifiant des mots implique la même origine de son signifié, donc les Etats-Unis. Si cela n’est parfois peut-être qu’un cliché qui s’est imposé par la présence dominante des médias américains en général (p. ex. « money » étant utilisé plutôt pour ses qualités connotatives, ne signifie rien qui n’existait pas avant que ce mot fût introduit dans le discours de rap), c’est souvent véritablement le cas pour les termes techniques de la musique : « MC [master of ceremony] » l. 1 etc. ; « Lp » l. 22 ; « envenime tous ses Tracks[7] - De pur Hip-hop » l. 141-142 et « swinguer » l. 155. Il est vrai que le mot « MIC[8] » l. 139 pourrait être remplacé par le mot français micro. Mais tout comme le mot « Tracks » signifie plus spécifiquement des pièces de rap que le mot chansons ne le fait, c’est un cas semblable pour le mot « MIC » : sa connotation fait penser plus au microphone du groupe Run DMC qu’à celui de George Brassens.
Les derniers exemples des termes reliés au genre musical du rap sont : « j’tatche sans coach » l. 191 et « et tel un orateur, j’coatche [sic] » l. 219. Le nom commun "coach" et le verbe "to coach", signifiant à l’origine "entraîneur" et "entraîner", ont pris - en slang américain - les significations producteur /réalisateur/ manageur (et respectivement pour le verbe). Le fait que l’artiste répète en slang qu’il travaille indépendamment d’un représentant du commerce musical exprime sa conviction idéologique mais aussi sa demande de respect pour son œuvre complète. Ainsi, on retrouve une des fonctions premières du Hip Hop, du rap et du langage en général: la manifestation de l’individu dans son univers, la création de son identité et sa reconnaissance.

II.1.2. Des anglicismes dans la langue courante

Si la plupart des mots d’origine anglaise /américaine utilisés dans les textes de MC Diem se sont introduits directement par le phénomène du Hip Hop même dans le discours, il y en a aussi qui ont une signification dans la langue française en dehors du rap. Les mots « stress » l. 28, « Ok » l. 226, 227 mais aussi les deux mots déjà mentionnés « slip » l. 172 et « KO » l. 225 sont connus également des Français non-initiés au slang américain. Néanmoins, il n’est pas étonnant de les retrouver ici, vu que l’utilisation des mots anglais fait en général allusion à une volonté progressiste et /ou anarchique. De plus, même vulgarisés, ils font toujours partie du slang américain et de l’argot français. Le mot « slip » est d’ailleurs sûrement aussi choisi pour sa fonction poétique[9] puisque il rime avec « clip », y reconnaissant un jeune frangin de chez soi.
Par ailleurs, on peut constater que non seulement les anglicismes anciens mais aussi les anglicismes modernes sont sans exception utilisés selon les conventions de la morphosyntaxe française : « killent, dealent » et « shooté » sont conjugés comme d’autres verbes français ; de même le suffixe –s du pluriel de « tracks », « clips » ou slips n’est pas prononcé comme il le serait en anglais[10]. Selon Yaguello, 1991, il s’agit ici d’« un signe de bonne santé » de la langue française puisque les mots empruntés ont été tout à fait intégrés dans le système grammatical du français.

II.1.3. Du vrai anglais

Enfin, la dernière occurrence d’un mot anglais est la suivante : « Tous les jours, jeden Tag, everyday[11] » l. 271. À la même ligne, l’artiste parle de la même chose en trois langues différentes. Ainsi, encore une autre de ses intentions devient évidente. Si d’un côté, l’emploi de langues étrangères exclut certains individus de comprendre le fond du texte, il le rend plus accessible de l’autre côté. Tandis que le slang américain, utilisé avec une fonction cryptique, s’adresse à un public assez limité, l’anglais en général parle à un grand nombre de jeunes. La lingua franca de notre époque peut être vue comme langue véhiculaire d’une génération grandissant avec la mondialisation. Pour ne pas se détourner de ce phénomène parfois perçu comme très négatif mais pour, au contraire, y apporter une influence aussi positive que possible, le rap cool en général, et MC Diem en particulier, se présentent d’une manière multilingue : « J’représente un message précis pour la paix - Ma donne : célébrer le métissage dans sa beauté » l. 40-41.

II.2. Quelques pistes

Ce travail est loin d’être exhaustif, au contraire, il s’agit plutôt d’un premier pas servant d’initiation plutôt que d’un véritable éclairage. Pour pouvoir analyser plus profondément la valeur représentative des textes de rap (en particulier de ceux présentés dans ce travail) concernant la situation diastratique de tout un langage, je propose d’élargir l’étude à d’autres niveaux:
- l’analyse contrastive de l’utilisation de mots d’origine étrangère, notamment d’origine allemande (p. ex. «MC Diem ist da, pour une nouvelle ère, kommt an » l. 42 ou « contre le Diktat de leurs lois » l. 60) ; ceux-ci utilisés plutôt dans des contextes voisins avec un vocabulaire français soutenu ( p. ex. « unanime » l. 54, « apogée » l. 231 ou le cas particulier du mot latin « rapido » l. 53 à l’ablatif)
- la lexique de l’argot 'classique' et /ou vulgarisé (p. ex. « fric » l. 248)
- les procédés de création d’argot (d’après le classement proposé par Guiraud ou celui de Dramé : l’épellation, pas présente dans les textes analysés ; la siglaison, p. ex. « KO [→ knock out]» l. 225 ; l’abréviation, p. ex. « gars » l. 55 ; la troncation, p. ex. « ‘sic » l. 163, 191 ; la suffixation, p. ex. « hip-hopeste » l. 136 etc. ; la verlanisation, p. ex. « kolal » l. 297 ; les onomatopées p. ex. « POF » l. 193)
- la morphosyntaxe et la syntaxe qui se rapprochent du langage parlé (manque du pronom impersonnel il dans l’expression il faut ; manque systématique de l’élément discordentiel ne de la négation ; l’élision non-standard des voyelles des pronoms clitiques devant une consonne, p. ex. « J’sais pas si j’t l’ai conté » l. 183 ; des anacoluthes, p. ex. « j’suis pas ceux qui poussent au crime » l. 256)
- la dénomination du rappeur dans ses paroles (1ère ou 3ième personne ; noms propres, p. ex. « Mehdi » l. 6, 47, 139 etc., « MC Diem » l. 1, 4, 6, 8 etc. ; périphrases métaphoriques « manitou de la rime » l. 139)
- les références littéraires, historiques, culturelles ou religieuses (p. ex. « A Montesquieu et Rousseau » l. 65, « jusqu’au bout de la nuit » l. 146, « Tant de guerres mondiales » l. 72, « sang de Gandhi » l. 148, « kacher » l. 191 ou « Dieu » l. 66)
- le mélange et le contraste des registres dans les chansons diverses, correspondant au support musical respectif
- la transcription et l’analyse phonétique /phonologique du corpus oral
-etc.

Conclusion

Comme toute autre forme de langage le rap cherche à résoudre le conflit entre l’ouverture au monde et la définition de soi-même par sa manière de s’exprimer. Cependant, il s’agit d’un langage très travaillé même s’il utilise un vocabulaire populaire et se veut compris par le peuple.
Les termes d’origine anglaise utilisés dans le corpus analysé servent aux deux fonctions suivantes : D’un côté, le slang américain, intégré dans l’argot, permet aux locuteurs de se reconnaître entre eux. De l’autre côté, ce slang est parfois assez vulgarisé pour être compris par un public plus large. Un bon mélange de vocabulaire connu et de vocabulaire avec une fonction ‘demi-cryptique’ invite l’auditeur à faire l’effort du décryptage.
En outre, la délivrance d’un message en plusieurs langues, surtout en anglais qui sert à notre époque de lingua franca, permet sa compréhension par beaucoup plus de gens puisque d’autres communautés linguistiques et culturelles deviennent également destinataires. Étant donné que le phénomène de la mondialisation est en pleine expansion, il est important de communiquer le message d’ouverture d’une manière ouverte. Car si l’on est des cultures différentes avec des langues différentes, on n’est qu’une seule race avec qu’une seule cause. C’est avec des mots qu’il agit, l’artiste - quand « j'lève mon glaive pour la Cause Humaniste ».

[1] Cette partie théorique du dossier est surtout basée sur un mémoire de Mamadou Dramé.
[2] Sinon, on y retrouve aussi des chansons anglaises, allemandes et multilingues.
[3] L’anagramme ‘phonétique’ de son prénom [medi]
[4] Le filme 8 Mile montre un cas semblable d’un tel racisme ‘renversé’ aux Etats-Unis.
[5] L’orthographe de « bizness », « gangsta » se rapproche à la phonétique du slang américain.
[6] Nom d’un rappeur américain du mouvement du gangsta rap.
[7] dictionnary.reference.com : ¤14 c. an individual song or segment of a recording : a title track
[8] dictionnary.reference.com : [mahyk] -noun, informal: a microphone
[9] « La fonction poétique projette le principe d’équivalence de l’axe de sélection sur l’axe de combinaison. » Roman Jakobson
[10] Voir le chapitre sur la transcription phonétique et la phonologie.
[11] L’orthographe d’« everyday » est probablement incorrecte car cela serait l’adjectif qui se traduit par journalier, quotidien. Je suppose que l’artiste parle d’ "every day".

Bibliographie:

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1 Kommentar:

mamadoudrame hat gesagt…

Bonjour Cher ami
Bonne analyse mais je retrouve beaucoup de choses qui renvoient à mes travaux de recherche que vous ne citez pas.
Mamadou DRAME